Première impression générale, on quitte la nature, le calme, la zénitude (presque solitude) de la Finlande, pour trouver la ville, le monde, l’agitation… Encore un gros contraste!

Au fil de nos balades dans Saint-Pétersbourg on n’a pas pu s’empêcher de penser à Paris… L’architecture des bâtiments est assez ressemblante mais en plus massif et plus colorée. Les rues sont autant encombrées de voitures, mais sur plus de files et les piétons respectent les feux de circulation! On a utilisé le métro : outre la richesse des décors, les stations et les rames sont beaucoup plus grandes et on a expérimenté les horaires bondés, c’est comme Paris 🙁 . Un peu surprenant de voir toutes les cameras et les postes d’observation… Il est interdit de descendre trop vite les escalators, sinon rappel à l’ordre par le surveillant via les hauts-parleurs. On ne prend le métro que pour « traverser la ville », en tout cas pas pour une station, même si elles ont beaucoup de distances entre elles. On a aussi pris le tramway et on a halluciné de son mode de fonctionnement : il roule au milieu de la route et des voitures, les passagers doivent traverser la route pour monter ou descendre des rames!!! Les voitures doivent ralentir pour les laisser passer !!! On a vu beaucoup de gens en uniforme, militaire ou policier. C’était plutôt agréable de se balader bien que les distances soient très grandes. C’est beau et c’est épuisant. Et on s’est dit « Mais en fait, Paris c’est petit et c’est gris » (mais attention ça reste beau 😉 )

Alors comme déjà dit, nous n’avions pas beaucoup préparé. On savait à peu près les incontournables, pour le reste… ????

Après une petite lecture du blog de Matthieu, et une demande de conseils à Laura, nous commençons par le musée Fabergé pour voir une des plus grandes collections d’œufs exposée. Et c’est vrai que c’est très joli et très précieux, avec des mécanismes raffinés, qui démontrent une grande maîtrise de la bijouterie et de l’horlogerie. Ça donne aussi un peu le ton de ce que nous visiterons à St-Pétersbourg. De la richesse, de la couleur, du clinquant, de l’opulence. Et Fabergé n’était pas français contrairement à ce que je croyais. Ses ateliers étaient champions dans la réalisation d’émaux, j’ai fait quelques photos de vaisselle, je ne sais pas si je pourrais me laisser tenter pour servir le potaaage…

Nous avons visité la cathédrale orthodoxe de Kazan, où un office avait lieu, les fidèles faisaient la queue pour se signer devant une relique. J’ai pu en observer aussi se signer et poser leur front sur le plexi recouvrant des tableaux. Je ne suis pas sensible à ça, ça me parait étrange…. Encore une fois la cathédrale orthodoxe était richement décorée, et ici interdit de photographier.

En sortant, j’en ai profité pour photographier ce cher général Koutouzov qui m’a fait me remémorer ma lecture de « La guerre et la paix » de Tolstoï. Ce héros national qui a harcelé Napoléon pendant sa fuite jusqu’aux portes du royaume en 1812, et redonné leur fierté aux Russes. Je me suis rafraîchie la mémoire en lisant Bérézina de Sylvain Tesson.

Nous avons visité le mausolée d’Alexandre II, ou la cathédrale du Saint Sauveur sur le sang versé. C’était extraordinaire de voir chaque cm² de cette cathédrale couvert de mosaïques colorées, représentant évidemment des icônes religieuses et faisant écho aux représentations du tsar. L’audioguide nous a rendu incollables sur les méthodes de pauses des mosaïques. Mais vraiment ces couleurs et cette lumière étaient époustouflantes. Je ne suis pas devenue croyante pour autant. Et avec tous les accomplissements d’Alexandre II, Philippe est devenu curieux de l’histoire de la Russie… Y a du boulot….

Nous avons hésité entre l’ermitage et le musée de la Russie où nous aurions pu voir l’art russe. Mais il fallait choisir. L’ermitage avec son palais d’hiver nous a semblé être un bon compromis. Nous avons visité les collections italiennes, le palais et les collections d’orient. Avec les bornes extérieures on a évité une très longue queue aux caisses, mais ça ne nous a pas empêché de retrouver la foule dans les pièces du palais. Franchement c’est un peu n’importe quoi, des groupes passent accompagnés de leur guide, c’est la cacophonie, certains touristes prennent absolument tout en photo et n’hésitent pas à pousser, et ce qui nous a le plus choqué ce sont les selfies devant les tableaux (ou même sans les tableaux). Il y en a qui tapent de ces pauses!!!! Finalement ça faisait aussi partie de l’expo. Le palais de l’ermitage baroque, riche, opulent, clinquant. Je promets qu’il n’y a aucun trucage dans les photos qui suivent.

Et quel bonheur de retrouver les peintures de Titien, Marie Madeleine repentante… un peu de douceur et de sensualité dans ce monde de fous…

Nous avons visité un (le seul) musée d’art contemporain. Ça vaut le coup dans ce pays où la censure est pratiquée (alors que pas du tout en France… Humm). Musée assez pédagogique dont une mise au point nous a interpellés. On sent qu’il y a du chemin à parcourir pour que « l’art contemporain rentre dans les mœurs ».

Nous sommes passés par la factory, un lieu un peu alternatif, situé dans une usine désaffectée, transformée en lieu de fête et de détente, avec des restaus, et on s’est fait la reflexion, les lieux alternatifs sont souvent « anti mondialisation » et finalement ils se ressemblent tous…. Mais c’est pas une critique. On en a profité pour manger un Nasi Goreng (plat à base de riz indonésien) servi par des serveurs habillés tendance.. Marrant.

Nous avons goûté la cuisine géorgienne et son délicieux vin ! Et assisté aux nombreux toasts portés tout au long du repas aux 2 grandes tables à coté 😀

On était tentés par le musée de la politique et le musée des prisonniers politiques, mais apparemment écrits uniquement en cyrillique. On a laissé tomber.

Pas grand chose de plus… beaucoup de marche, c’est très long pour aller d’un endroit à un autre. La ville mériterait beaucoup plus de temps, mais Moscou nous attend…. De plus en plus urgemment puisque nous sommes en panne de pompe à eau, ce qui veut dire, pas de douche, pas de vaisselle, pas de toilettes…. Youhou!!! Nous avons trouvé un revendeur qui n’avait pas de stock sur St Pétersbourg, mais à Moscou. Nous espérons que ça fera l’affaire, et que c’est bien uniquement la pompe qui déconne…


Catégories : Russie

5 commentaires

Alain C. · 19 juillet 2019 à 12:38

Ca a l’air effectivement beau et vraiment très très riche 🙂

Patrick · 20 juillet 2019 à 18:43

Pas de douche? A Saint Petersbourg en plein été? L’horreur! C’est pas pour moi le camping-car! Bon du coup vous avez essayé les saunas?

    Estelle Rhoo · 20 juillet 2019 à 19:08

    Je reconnais bien ma petite loutre :p! Alors oui! En tant que graaaande fan de loooongues douches bien chaudes, je dois admettre que c’est un petit sacrifice qu’il faut faire si on veut se balader en camping car. Mais dans les campings il y a des douches… Et donc, pas de sauna à Saint Petersbourg (fait à Helsinki), mais des longues douches bien chaudes quand même 😀

Moscou étape 1 : logistique - Sur le tapis du vent · 20 juillet 2019 à 19:05

[…] osé lui dire qu’on n’avait rien consommé puisque pas lavés… cf l’article sur St Petersbourg). On n’avait pas de liquide pour payer notre nuit, mais le patron était prêt à nous […]

Moscou étape 2 : vestiges soviétiques, artistes et capitalisme - Sur le tapis du vent · 15 décembre 2023 à 17:11

[…] merci cousine, c’est le musée d’arts russes. On avait choisi de ne pas le faire à St Pétersbourg. Moscou se targue d’avoir une plus grande collection, c’était donc l’occasion. […]

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